La Fortune de Arno Klarsfeld en 2025
Arno Klarsfeld, né le 27 août 1965 à Paris, est un avocat français et une personnalité médiatique connue pour son implication dans des affaires judiciaires et des affaires publiques de grande envergure. Il s’est fait connaître en tant qu’avocat pour l’association Fils et Filles de Déportés Juifs de France, participant à des procès contre des criminels nazis. Au-delà de sa carrière juridique, Klarsfeld a été une personnalité médiatique et a entrepris diverses missions nationales à la demande du président Nicolas Sarkozy.
Jeunesse
Il est le fils de Serge Klarsfeld, un avocat français réputé et chasseur de nazis, et de Beate Klarsfeld, une militante d’origine allemande également reconnue pour ses efforts en faveur de la justice pour les victimes de l’Holocauste. Ayant grandi dans une famille vouée à la préservation de la mémoire de l’Holocauste, Arno a été influencé par l’engagement de ses parents en faveur des droits de l’homme et de la justice. Leur travail a façonné sa jeunesse et il a participé à diverses activités de soutien à la mémoire de l’Holocauste.
Avocat engagé
Arno Klarsfeld, avocat français, a commencé sa carrière en assistant au procès Barbie en 1987. Il a rejoint le cabinet d’avocats de Roland Dumas en 1988 et est devenu membre du barreau de Paris en 1989, puis des barreaux de New York et de Californie en 1990. Il a travaillé pour Lazard et Skadden, Arps aux États-Unis avant de revenir à Paris pour rejoindre le cabinet d’avocats de sa famille, représentant l’Association des fils et filles de déportés juifs.
Connu pour ses actions provocatrices, il a porté un t-shirt « Le Pen = Nazi » lors d’un meeting du Front national en 1987 et a protesté contre la visite du pape Jean-Paul II à Kurt Waldheim en 1989, ce qui lui a valu une peine de prison. Il a également tenté de traverser la frontière irakienne pendant la guerre du Golfe. Sur le plan politique, il a soutenu François Mitterrand en 1988 et Jacques Chirac en 1995 et 2002.
Il a eu des relations très médiatisées avec le mannequin Carla Bruni et l’actrice Béatrice Dalle tout en s’opposant à la montée du Front national. En tant qu’avocat, il a représenté les parties civiles dans les procès de Paul Touvier et Maurice Papon, plaidant pour des peines moins lourdes dans le cas de Papon. Klarsfeld est un défenseur des tribunaux internationaux pour juger les criminels de guerre et s’est exprimé ouvertement sur les questions d’antisémitisme, notamment contre le comédien Dieudonné. En 2003, il a pris la nationalité israélienne et a servi dans l’armée israélienne. Sa présence dans les médias comprend de brèves chroniques sur Europe 1 et Canal+, et il est connu pour son comportement flamboyant, comme son arrivée au tribunal en patins à roulettes.
Missions auprès de Nicolas Sarkozy et des gouvernements Fillon
Arno Klarsfeld, sportif de haut niveau qui participe à des marathons et des triathlons, se lie d’amitié avec Nicolas Sarkozy lors d’une rencontre fortuite lors d’une sortie à vélo à Longchamp. Cette amitié le conduit à proposer ses services à Nicolas Sarkozy, alors président de l’UMP.
En décembre 2005, Sarkozy charge Klarsfeld de rédiger un rapport approfondi sur le droit, l’histoire et le devoir de mémoire, traitant de la polémique autour de la loi de 2005 reconnaissant le rôle positif de la colonisation, mais ses recommandations ne sont pas retenues. En mai 2006, Klarsfeld propose que les récidivistes de 16 à 18 ans soient jugés comme des adultes, mais sa proposition est également exclue du projet de loi sur la délinquance juvénile.
En juin 2006, Sarkozy nomme Klarsfeld médiateur national pour les sans-papiers ayant des enfants en âge scolaire, un rôle que la Ligue des droits de l’homme critique comme une « diversion médiatique ». Klarsfeld a traité quelques centaines de dossiers sur 30 000. Plus tard, en décembre 2006, il est chargé de résoudre la crise des sans-abri et de l’association Les Enfants de Don Quichotte, plaidant pour des abris de nuit plus petits plutôt que des réquisitions. En février 2007, il est chargé de réfléchir aux transports et à l’écologie.
Après la victoire de Sarkozy à la présidentielle en mai 2007, Klarsfeld est pressenti pour un poste de secrétaire d’État et se présente comme candidat UMP aux élections législatives dans la 8e circonscription de Paris mais perd face à la candidate socialiste Sandrine Mazetier au second tour. Il est ensuite conseiller du Premier ministre François Fillon de juillet 2007 à octobre 2010, contribuant à des notes sur les questions sociales et se rendant en Haïti après le tremblement de terre de 2010.
Conseiller d’État
Arno Klarsfeld est nommé conseiller d’État au tour externe lors du Conseil des ministres du 27 octobre 2010, mais sa capacité à s’intégrer dans l’institution est remise en question. Le 12 septembre 2011, il devient président du conseil d’administration de l’Office français de l’immigration et de l’intégration.
Son mandat suscite la polémique en raison de ses propos sur la politique d’expulsion du gouvernement, notamment son commentaire selon lequel les Roms expulsés ne sont pas « envoyés à Auschwitz » et sa déclaration selon laquelle les familles nombreuses ne doivent pas vivre dans de petits appartements. Il soutient également la construction d’un mur de 130 km entre la Grèce et la Turquie pour freiner l’immigration clandestine. En conséquence, il est démis de ses fonctions en janvier 2013 et réintègre le Conseil d’État.
En janvier 2014, lors de la polémique autour du spectacle Le Mur de l’humoriste Dieudonné, Klarsfeld appelle à manifester devant la salle de spectacle, arguant que le spectacle doit être considéré comme un trouble à l’ordre public et donc interdit.
Soutien à la guerre en Irak
Le 11 février 2003, un mois seulement avant le début de la guerre en Irak, Arno Klarsfeld publie dans Le Monde une tribune intitulée « Pour la guerre », dans laquelle il compare l’Irak de Saddam Hussein à l’Allemagne nazie. Il soutient l’intervention américaine, la présentant comme nécessaire pour protéger Israël, défendre les droits de l’homme et dans un esprit d’amitié avec les États-Unis. Sa position sur la guerre en Irak et ses vues pro-israéliennes suscitent la polémique, notamment auprès du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), qui le critique lorsque Nicolas Sarkozy le nomme pour mener une réflexion sur la colonisation.
Ukraine
En septembre 2022, Arno Klarsfeld publie dans Le Point une tribune s’opposant à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne, critiquant les lois mémorielles et les politiques de « dé-soviétisation » initiées par le président Petro Porochenko. Ces lois ont réhabilité des leaders nationalistes comme Stepan Bandera et ont permis un défilé controversé en uniforme SS à Lviv en 2020.
En condamnant la « glorification » des collaborateurs nazis par l’Ukraine, Klarsfeld, comme d’autres personnalités françaises, a alimenté les doutes sur le récit de l’Ukraine dans la guerre contre la Russie. Ses opinions ont suscité de vives critiques, Politis l’accusant de reprendre sans vergogne les arguments de Poutine et d’exploiter l’histoire. Dans le même temps, la Tribune de Genève a dénoncé ses propos comme faisant partie de la propagande du Kremlin. De plus, la position pro-russe de Klarsfeld, notamment ses déclarations sur la Crimée et le Donbass, l’a placé sous les projecteurs des médias d’extrême droite et pro-Kremlin, comme Omerta.
Vie privée
Arno Klarsfeld est marié à Sophie Klarsfeld, et ils ont des enfants. Sophie est également impliquée dans le travail humanitaire et historique, notamment concernant l’Holocauste.
Fortune d’Arno Klarsfeld
En 2025, la valeur nette d’Arno Klarsfeld est estimée à 3 millions de dollars. Cette fourchette reflète sa carrière d’avocat, d’activiste et de personnalité publique ainsi que son implication dans diverses causes liées aux droits de l’homme. Sa richesse provient probablement de son travail juridique, de ses apparitions publiques et peut-être de ses biens familiaux.