La Fortune de Nicolas Dupont-Aignan en 2025
Nicolas Dupont-Aignan est une personnalité notable de la politique française, reconnu pour ses convictions nationalistes et son attachement à la souveraineté française. Fondateur du mouvement Debout la France, il défend des politiques qui remettent en question l’influence de l’Union européenne, cherchant à rétablir les principes gaullistes traditionnels.
Sa volonté d’indépendance pour la France, alliée à ses critiques envers les partis dominants, lui confère une réputation de leader passionné et clivant sur la scène politique, parlant aux citoyens sceptiques du rôle actuel de la France au sein de l’UE.
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Jeunesse
Nicolas Dupont-Aignan est né à Paris le 7 mars 1961. Son nom de naissance était Nicolas Dupont, mais il a adopté « Dupont-Aignan » pour se distinguer d’un camarade de classe portant le même nom, en intégrant le nom de jeune fille de sa mère. Son père, Jean-Louis Dupont, était négociant en vins et ancien soldat des chasseurs alpins pendant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir été capturé et détenu dans un camp de prisonniers de guerre en Allemagne, Jean-Louis finit par s’évader. La mère de Dupont-Aignan, Colette Aignan, appartenait à une famille de vignerons de Châlons-en-Champagne.
Dupont-Aignan a fait ses études à Sciences Po Paris, où il a obtenu son diplôme en 1982. Après avoir étudié le droit (license obtenue en 1984), il a décroché un diplôme de troisième cycle à l’Université Paris-Dauphine. À la fin des années 1980, il a intégré l’École Nationale d’Administration (ENA), qu’il a terminée en 1989, se préparant ainsi à une carrière dans la fonction publique et, par la suite, à son engagement politique.
Carrière
Débuts en politique
Nicolas Dupont-Aignan a commencé sa carrière politique en tant qu’administrateur civil, œuvrant dans plusieurs cabinets ministériels, notamment ceux de l’Éducation nationale et de l’Environnement. En 1993, il a rejoint le Rassemblement pour la France avant d’entrer au ministère de l’Environnement sous Michel Barnier dès février 1995. Durant cette période, Dupont-Aignan a entretenu des relations amicales avec des personnalités europhiles telles que François Bayrou, tout en refusant de soutenir Édouard Balladur ou Jacques Chirac pendant les campagnes présidentielles de 1995.
Au niveau national
Né en 1961, Nicolas Dupont-Aignan s’est véritablement lancé dans la politique nationale dans les années 1990. Il a d’abord évolué au sein du RPR (Rassemblement pour la République) puis de l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire). En 1997, il est élu député de la 8^e circonscription de l’Essonne, mandat qu’il occupera durant près de 27 ans. Parallèlement, il a exercé les fonctions de maire de Yerres de 1995 à 2017, illustrant sa volonté de conjuguer action locale et ambitions nationales.
En 1999, il crée son propre mouvement politique, d’abord baptisé Debout la République, puis rebaptisé Debout la France en 2008. Cette formation se réclame du gaullisme et du souverainisme, défendant l’indépendance de la France, notamment vis-à-vis de l’Europe. Fidèle à ces principes, le parti plaide pour une Union européenne moins centralisée et pour le respect des valeurs et de l’autonomie nationales, se montrant critique à l’égard de l’euro et prônant un retour à une gouvernance plus traditionnelle.
Dupont-Aignan s’est présenté à l’élection présidentielle à trois reprises (2012, 2017 et 2022), obtenant à chaque fois un socle électoral modeste mais relativement stable. En 2017, il a suscité la controverse en soutenant Marine Le Pen au second tour, acceptant d’intégrer sa campagne en échange d’un poste dans son éventuel gouvernement. Malgré son parcours et ses efforts, il n’a pas encore réussi à s’imposer significativement dans les scrutins présidentiels et a perdu son siège de député lors des élections législatives de 2024.
Tout au long de sa carrière, Nicolas Dupont-Aignan a défendu l’idée d’une France forte et indépendante, se positionnant comme une alternative aussi bien à la gauche qu’à la droite traditionnelle, dans une approche nationaliste marquée par un attachement aux traditions françaises et une opposition à l’intégration européenne poussée.
Création de Debout la France
Nicolas Dupont-Aignan a fondé Debout la France (initialement Debout la République) en 1999. Son objectif était de créer un parti incarnant les valeurs gaullistes traditionnelles, en rupture avec la droite et la gauche dominantes, qu’il estimait trop proches l’une de l’autre. Le parti se caractérise par ses positions souverainistes, ses politiques conservatrices et nationalistes, ainsi qu’une critique affirmée de l’Union européenne.
Le parcours politique de Dupont-Aignan inclut des rôles importants au RPR, où il s’est illustré par son ancrage gaulliste. Déçu par l’évolution du parti, notamment sur la question de l’intégration européenne, il s’en est détaché lors de la création de l’UMP, jugeant que celle-ci abandonnait des principes gaullistes essentiels. Avec Debout la France, il se propose d’offrir une alternative au clivage gauche-droite, centrée sur la souveraineté et les valeurs nationales.
Depuis sa création, Debout la France participe activement aux élections françaises, gagnant progressivement en visibilité, notamment dans l’Essonne, fief électoral de Dupont-Aignan, et dans d’autres régions conservatrices du pays.
Élection présidentielle de 2012
Nicolas Dupont-Aignan s’est présenté à l’élection présidentielle de 2012 sous l’étiquette de Debout la France. Il a annoncé sa candidature dès novembre 2010 lors du congrès annuel de son parti, en promettant notamment de quitter la zone euro pour revenir au franc, tout en conservant l’euro comme monnaie de réserve. En mars 2012, il a obtenu les 500 parrainages d’élus nécessaires pour valider sa candidature.
Lors du premier tour, le 22 avril 2012, il a recueilli 644 043 voix, soit 1,79 % des suffrages, se classant en septième position. C’est à Yerres, où il était maire, qu’il a réalisé son meilleur score (24,88 %). Ne pouvant accéder au second tour, il n’a apporté son soutien à aucun des candidats restants.
Élection présidentielle de 2017
La campagne de Nicolas Dupont-Aignan pour la présidentielle de 2017 s’inscrit dans la continuité de ses positions souverainistes et eurosceptiques. Il a officialisé sa candidature dès mars 2016 et, en mars 2017, a réuni les 500 signatures requises avant de présenter son programme politique.
Au premier tour du 23 avril 2017, il a obtenu environ 4,7 % des voix, le plaçant en sixième position. Après son élimination, il a décidé d’apporter son soutien à Marine Le Pen, candidate du Front national (aujourd’hui Rassemblement national), évoquant même la possibilité de devenir Premier ministre en cas de victoire. Ce choix controversé a provoqué des protestations dans sa circonscription et des démissions au sein de son parti.
Sa campagne de 2017 et ses choix politiques ont reflété sa volonté de positionner Debout la France comme une force distincte, en dehors des partis traditionnels de droite et de gauche.
Positions politiques
Nicolas Dupont-Aignan se réclame du gaullisme. Bien que certaines de ses idées rejoignent celles de Marine Le Pen, il se démarque par un positionnement qu’il présente comme moins extrême et il lui adresse régulièrement des critiques. Partisan d’une sortie de l’euro, qu’il qualifie de « racket », il plaide pour le retour au franc tout en maintenant l’euro comme monnaie de réserve. En outre, Dupont-Aignan a exprimé son soutien au rattachisme.
Vie Privée
Nicolas Dupont-Aignan est marié à Valérie Vecchierini, avocate et ancienne assistante parlementaire. Ensemble, ils ont deux filles, Victoire et Sixtine. Pendant l’élection présidentielle de 2017, il a déclaré un patrimoine de plus de deux millions d’euros. En 2013, il avait notamment mentionné être propriétaire d’une maison à Yerres estimée à 130 000 € et d’un appartement à Paris évalué à 420 000 €.
Fortune de Nicolas Dupont-Aignan
En 2025, la fortune de Nicolas Dupont-Aignan est estimée à 11 millions de dollars, provenant de sa carrière politique, de divers investissements et de plusieurs projets entrepreneuriaux. Certains rapports, avançant un patrimoine atteignant 275 millions de dollars grâce à des revenus publicitaires et des placements financiers, sont toutefois jugés exagérés.